Comment devenir miroitier en 2025 ? Tout savoir sur ce métier

Sommaire
- 1 Le métier de miroitier/miroitière
- 1.1 Qu’est-ce qu’un miroitier-vitrier ?
- 1.2 Quelles sont ses missions ?
- 1.3 Miroitier d’art
- 1.4 Qualités et compétences requises
- 1.5 Précision et minutie
- 1.6 Solides connaissances techniques
- 1.7 Habileté manuelle et sens pratique
- 1.8 Sens de l’esthétique et créativité
- 1.9 Organisation et esprit d’équipe
- 1.10 Adaptation aux nouvelles technologies
- 1.11 Avantages et inconvénients du métier
- 2 Comment devenir miroitier en 2025 ?
- 2.1 Niveau CAP : Certificat d’aptitude professionnelle, niveau 3
- 2.2 Niveau Bac (niveau 4)
- 2.3 Niveau Bac+2 (niveau 5)
- 2.4 Niveau Bac+3 (niveau 6)
- 2.5 Formations professionnelles continues et reconversion
- 2.6 Les débouchés
- 2.7 Entreprises spécialisées en produits verriers
- 2.8 Entreprises de pose et installation
- 2.9 Artisanat d’art et restauration
- 3 Quel est le salaire moyen d’un miroitier ?
- 4 Les possibilités d’évolution
Le miroitier est un professionnel du verre spécialisé dans la découpe et l’installation du verre. À l’heure de l’architecture contemporaine dominée par les façades vitrées, ce professionnel est plus que jamais sollicité. Neutralité carbone, rénovations énergétiques et esthétisme intérieur alimentent la demande : remplacer d’anciennes fenêtres par du double ou triple vitrage performant est devenu courant, tout comme la réalisation de miroirs sur mesure pour l’aménagement intérieur. Dans ce contexte, le métier de miroitier reste pertinent en 2025. Alors, quelle formation pour devenir vitrier-miroitier ? Quel salaire et quelles opportunités d’emploi en vitrerie-miroiterie ? Découvrez notre fiche sur le métier de miroitier BTP ou un miroitier d’art.
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Le métier de miroitier/miroitière
Qu’est-ce qu’un miroitier-vitrier ?
Le miroitier-vitrier du BTP est un professionnel qui conçoit, fabrique et installe des éléments en verre, tout en s’occupant de créer ou de fournir les structures supportant ces éléments (comme des châssis de fenêtres).
Quelles sont ses missions ?
Chaque projet commence par une prise de mesures précise et le dessin d’un plan ou gabarit. Ensuite vient la découpe du verre : le miroitier utilise pour cela un outil à diamant ou des machines à commande numérique (découpe CNC à eau ou laser) pour ajuster les plaques aux dimensions requises.
Il travaille différents types de verre en fonction des besoins, il façonne et polit les bords afin d’éviter tout défaut coupant, puis insère le vitrage dans son cadre ou châssis, et c’est souvent le miroitier qui le fabrique ou l’adapte lui-même.
Vient enfin la pose sur chantier : le miroitier installe les éléments vitrés sur site en les fixant et en assurant l’étanchéité.
De plus, avec la montée en puissance des bâtiments connectés, il gère parfois les automatismes de fermetures : capteurs, portes à digicode, vitrages à occultation automatique, etc., font partie des équipements qu’il peut installer et régler.
Miroitier d’art
Ce versant du métier consiste à créer ou restaurer des objets en verre décoratifs et des miroirs artistiques.
Il maîtrise des procédés pointus comme l’argenture du verre (pour fabriquer un miroir à partir d’une glace brute), la gravure et sablage sur verre, ou des techniques mixtes alliant verre et éclairage. Ses clients sont des décorateurs d’intérieur, des architectes du patrimoine ou des particuliers en quête de pièces uniques.
En 2025, ce savoir-faire d’art reste recherché pour la restauration du patrimoine (châteaux, monuments historiques) et pour répondre à l’engouement autour de la décoration artisanale haut de gamme.
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Qualités et compétences requises
Devenir miroitier exige un équilibre de compétences techniques et de qualités humaines. Les principales aptitudes et traits recherchés chez un miroitier en 2025 sont les suivants.
Précision et minutie
Travailler le verre ne tolère aucune approximation. La moindre erreur de mesure ou de mouvement peut provoquer la casse d’une pièce coûteuse ou un mauvais ajustement. Le miroitier doit donc être perfectionniste, patient et doté d’une grande dextérité manuelle pour manipuler les plaques fragiles sans les briser.
Solides connaissances techniques
C’est un artisan polyvalent qui mobilise plusieurs savoir-faire. De plus, ses compétences s’étendent aux domaines connexes : notions d’isolation phonique et thermique, d’étanchéité, voire d’électricité et de domotique pour installer des ouvrants automatisés ou des vitrages intelligents.
Un bon miroitier connaît par ailleurs les différents types de verre et leurs propriétés afin de conseiller au mieux ses clients. Cette polyvalence technique fait la richesse du métier.
Habileté manuelle et sens pratique
Comme tout artisan du bâtiment, le miroitier doit être manuel et débrouillard. Il manie des outils variés (du coupe-verre traditionnel aux machines CNC sophistiquées) et doit avoir une bonne coordination œil-main. Une bonne condition physique est également importante. L’adresse et la force vont de pair pour manipuler de grands vitrages en toute sécurité.
Sens de l’esthétique et créativité
Cette qualité est surtout valorisée dans la miroiterie d’art. Concevoir un beau miroir décoratif, réaliser une paroi en verre gravé ou intégrer harmonieusement une vitre dans un ensemble architectural demandent un certain sens artistique. Pour autant, même dans le BTP, un œil esthétique peut aider à soigner les finitions visibles (joints discrets, alignements parfaits, propreté du verre posé).
Organisation et esprit d’équipe
Le miroitier doit faire preuve d’autonomie dans la préparation de son travail. Par ailleurs, il collabore régulièrement avec d’autres professionnels (maçons, menuisiers, métalliers, etc.) et peut encadrer un aide-poseur. Une bonne communication et la capacité à travailler en équipe sont donc nécessaires.
Adaptation aux nouvelles technologies
En 2025, les miroitiers utilisent de plus en plus des outils numériques pour gagner en efficacité. La conception des vitrages spéciaux se fait via des logiciels de CAO/DAO, et le pilotage de certaines machines de découpe est informatisé.
De même, la gestion des chantiers et de l’activité tend à se digitaliser. De nombreux artisans adoptent aujourd’hui des applications mobiles pour faciliter leur quotidien.
Avantages et inconvénients du métier
Les avantages du métier de miroitier incluent la possibilité de s’engager dans un métier passionnant lié à l’artisanat d’art, ainsi que l’accessibilité de postes dans le secteur du BTP même sans diplôme du baccalauréat.
En revanche, les inconvénients comprennent un niveau de salaire plutôt modeste, particulièrement aux premiers stades de la carrière, et des conditions de travail qui peuvent s’avérer difficiles, notamment en raison de postures inconfortables et de l’exposition à la poussière.
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Comment devenir miroitier en 2025 ?
Voici les formations qui existent pour devenir miroitier.
Niveau CAP : Certificat d’aptitude professionnelle, niveau 3
Le CAP Menuisier aluminium-verre est la qualification initiale la plus répandue pour devenir miroitier-vitrier du bâtiment. D’une durée de 2 ans après la classe de 3ᵉ, il forme aux bases de la menuiserie métallique et de la vitrerie.
Il est possible ensuite de compléter ce diplôme par un Brevet Professionnel (BP) Menuisier aluminium-verre en 2 ans supplémentaires, afin d’approfondir les compétences techniques et d’acquérir des notions de gestion d’entreprise (préparation idéale pour devenir chef d’équipe ou s’installer à son compte).
Niveau Bac (niveau 4)
Plusieurs baccalauréats professionnels mènent au métier de miroitier :
- Bac Pro Menuiserie Aluminium-Verre est le plus directement lié : il forme en 3 ans des techniciens capables de fabriquer et poser des ouvrages en verre complexes, avec un niveau de qualification plus élevé qu’un CAP.
- Bac Pro Aménagement et Finition du Bâtiment : plus généraliste, il couvre les travaux de second œuvre dont la vitrerie fait partie.
- Pour la voie artistique, le Bac Pro Artisanat et Métiers d’Art, option Verrerie scientifique et technique prépare davantage aux métiers du verre industriel ou technique, mais offre une culture solide pour qui voudrait bifurquer vers la miroiterie d’art.
En complément, un Brevet des Métiers d’Art (BMA) Verrier décorateur (obtenu en 2 ans après un CAP) permet de se spécialiser dans le décor sur verre, la coloration, le vitrail et d’autres compétences d’art verrier.
Niveau Bac+2 (niveau 5)
Il existe des formations de niveau Bac+2 utiles pour évoluer vers des postes de technicien supérieur :
- BTS Enveloppe du Bâtiment – Façades et Étanchéité : ce diplôme forme des spécialistes de l’enveloppe extérieure des bâtiments et intègre des connaissances en conception de structures porteuses, en isolation thermique par le vitrage, en gestion de chantier façade.
- BTS Design de produits ou BTS Agencement se spécialisent dans le verre s’ils rejoignent une entreprise de miroiterie d’art ou de design d’intérieur.
Niveau Bac+3 (niveau 6)
Pour ceux qui souhaitent allier le verre et le design, le DN MADE (Diplôme National des Métiers d’Art et du Design) avec une mention liée aux matériaux ou à l’objet, spécialité verre, est une voie possible. Ce diplôme en 3 ans après le bac forme des designers-créateurs capables de concevoir des pièces en verre innovantes, que ce soit dans le domaine de l’art, du design d’espace ou de l’artisanat d’art.
Formations professionnelles continues et reconversion
En 2025, il est également possible de devenir miroitier via des titres professionnels ou des formations pour adultes. Par exemple :
- Le Titre Professionnel Poseur-Installateur de menuiseries, fermetures et équipements (diplôme de niveau 3 du Ministère du Travail) intègre la pose de vitrages dans son programme, ce qui en fait une certification prisée par les reconversions dans la vitrerie.
- De même, le Titre Professionnel Menuisier aluminium (option miroiterie) permet à un ouvrier qualifié en menuiserie métallique d’acquérir le volet spécifique du travail du verre.
- En parallèle, la Validation des Acquis de l’Expérience (VAE) offre la possibilité à un travailleur expérimenté sans diplôme de faire reconnaître officiellement ses compétences de miroitier.
- Enfin, les organisations professionnelles du secteur proposent des stages de perfectionnement : la Fédération Française des Professionnels du Verre par exemple dispense des modules de formation continue pour maîtriser de nouvelles techniques ou normes propres à la miroiterie.
Ces parcours permettent aux professionnels en activité ou en reconversion de se former tout au long de la vie et de s’adapter aux évolutions du métier.
Les débouchés
Globalement, le métier recrute de manière régulière car les besoins sont constants. Les employeurs potentiels se répartissent en plusieurs catégories.
Entreprises spécialisées en produits verriers
Ce sont par exemple les fabricants de vitrages spéciaux (appelés parfois verriers industriels). On retrouve dans cette catégorie :
- Les grandes usines de verre ;
- Des PME qui achètent du verre “nu” pour le travailler et le transformer (on parle de “transformateurs” ou “négociants”).
Entreprises de pose et installation
Ce deuxième type d’employeurs regroupe les sociétés qui installent des ouvrages en verre chez leurs clients sans nécessairement fabriquer elles-mêmes le verre.
En 2025, la tendance à la sous-traitance sur les chantiers profite à ces PME : de grands projets immobiliers font appel à des miroitiers indépendants ou des petites structures pour équiper un immeuble entier en vitrages.
Artisanat d’art et restauration
Un certain nombre de miroitiers choisissent de s’installer à leur compte et de se spécialiser dans les projets sur mesure haut de gamme.
Les débouchés dans ce créneau sont réels mais plus niche : ils reposent sur la réputation et le réseau que l’artisan saura se construire.
Par ailleurs, des institutions comme les Monuments Historiques ou des musées font ponctuellement appel à des miroitiers d’art pour restaurer des glaces anciennes, des miroirs dorés, etc. Si ce marché est moins visible, il contribue à la pérennité du savoir-faire traditionnel.
Quel est le salaire moyen d’un miroitier ?
Voici un aperçu des salaires 2025 pour cette profession.
Salarié débutant
En tant qu’ouvrier miroitier salarié, le salaire d’entrée se situe autour du SMIC. En 2025, cela correspond à un salaire d’environ 1 700 € brut par mois (soit ~1 350 € net mensuels).
Salarié expérimenté
Après quelques années, un miroitier qualifié peut espérer un salaire aux alentours de 2 200 à 2 400 € brut mensuels, selon la région et l’entreprise, ce qui correspond à environ 1 800 € net par mois en moyenne. D’après les données régionales, le salaire médian d’un miroitier tourne autour de 1 800 € net/mois en 2024.
Spécialisations haut de gamme
Un miroitier d’art reconnu, réalisant des pièces sur mesure pour une clientèle aisée, peut justifier de tarifs plus élevés et donc d’une meilleure rémunération.
S’il est salarié (dans un atelier d’art ou une maison de luxe), son salaire pourra dépasser la moyenne du BTP. Par exemple, un artisan verrier décorateur expérimenté pourrait négocier un salaire de 3 000 € brut mensuels.
Miroitier indépendant
Les revenus d’un indépendant sont par nature variables et directement liés à l’activité réalisée. Il n’est pas rare qu’un artisan miroitier avec plusieurs chantiers en parallèle se verse un revenu équivalent à 2 500 € brut mensuels (ou davantage les bons mois). Certains atteignent même des niveaux plus élevés s’ils parviennent à décrocher de gros contrats (ex : vitrage d’un immeuble complet en sous-traitance).
Le tableau ci-dessous récapitule ces ordres de grandeur :
Statut / Expérience | Salaire mensuel brut | Salaire net estimé |
Miroitier salarié débutant | ~ 1 700 € (SMIC) | ~ 1 350 € net/mois |
Miroitier salarié expérimenté | ~ 2 300 € | ~ 1 800 € net/mois |
Miroitier chef d’équipe / hautement qualifié | ~ 2 500 € | ~ 2 000 € net/mois |
Miroitier d’art salarié (expert) | > 2 800 € (selon profil) | > 2 200 € net/mois (variable) |
Miroitier indépendant | très variable (selon CA) | variable (selon charges) |
Artisan débutant | peut être modeste (~SMIC) | selon activité |
Artisan établi (clientèle) | > 2 500 € | > 2 000 € net/mois |
Note : Les montants ci-dessus sont indicatifs des salaires pratiqués en 2024-2025.
À lire également : Tarif horaire artisan : quels sont les prix moyens en 2025 ?
Les possibilités d’évolution
En raison des évolutions dans le domaine du BTP, le vitrier-miroitier a la capacité de s’orienter vers des professions connexes, comme la métallerie. Il a également l’option de se spécialiser en tant que coupeur, façonnier ou monteur-poseur, en maîtrisant divers matériaux pour créer des œuvres uniques.
Les opportunités d’emploi abondent au sein d’entreprises focalisées sur les produits verriers pour façades et cloisons (telles que fenêtres, vérandas et vitrines) et chez les fournisseurs de vitrages spécialisés pour la construction (verre trempé, feuilleté, isolant, etc.).
En termes d’évolution professionnelle, après quelques années d’expérience, un artisan miroitier peut accéder au poste de responsable technique de chantier. Dans cette fonction, il supervise les travaux, calcule le coût d’un chantier, gère les commandes et les stocks. Sur des projets d’envergure, il dirige une ou plusieurs équipes de techniverriers. Il a aussi la possibilité de lancer sa propre entreprise.
Pour un miroitier d’art, des perspectives existent, telles que la participation à des concours prestigieux (meilleur ouvrier de France, concours Ateliers d’Art de France) qui offrent une reconnaissance précieuse et peuvent booster une carrière. De même, après des années d’expertise, il peut transmettre son savoir-faire en devenant formateur en CFA (centre de formation d’apprentis) ou en école d’art.
Nous espérons que cette fiche métier miroitier vous aura aidé à mieux comprendre le rôle d’un miroitier et tout ce qu’implique cette profession. C’est un corps de métier peu connu dans le BTP comme dans l’art, mais qui peut apporter beaucoup pour les passionnés d’artisanat pur !


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