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Vous êtes une entreprise de BTP et vos employés sont contraints de prendre leur déjeuner en dehors de leur domicile ? Alors vous êtes concernés par les indemnités de repas. Elles constituent en effet des frais professionnels que vous devez assumer. La bonne nouvelle, c’est que la prime de panier repas dans le BTP n’est pas soumise à l’impôt et peut être exonérée de cotisations sociales. En 2025, les entreprises du Bâtiment et Travaux Publics (BTP) doivent être à jour sur la question des indemnités de repas (aussi appelées primes de panier). Il s’agit d’un avantage versé aux salariés du BTP pour compenser les frais de déjeuner lorsqu’ils ne peuvent pas rentrer chez eux ou disposer d’une cantine sur chantier. Cette indemnité, encadrée par les conventions collectives régionales du BTP, a été revalorisée au 1er janvier 2025 afin de suivre l’évolution du coût de la vie.
L’indemnité de repas dans le BTP, aussi appelée prime de panier repas, est une allocation forfaitaire versée aux ouvriers, employés et techniciens du bâtiment en situation de chantier
La prime de panier repas fait partie des indemnités de petits déplacements dans le BTP. Celles-ci comprennent les indemnisations des frais de transport, de trajet et de nourriture.
Elle vise à couvrir les dépenses supplémentaires de repas lorsque les salariés ne peuvent pas prendre leur déjeuner à domicile du fait de l’éloignement ou des conditions de travail (horaires décalés, travail de nuit, absence de cantine). Ce dispositif est indispensable dans le BTP, secteur où les chantiers sont souvent éloignés et sans infrastructures de restauration à proximité
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Le montant de l’indemnité de repas dans le BTP est fixé par chaque convention collective régionale et fait l’objet de revalorisations régulières (généralement annuelles) pour tenir compte de l’inflation.
En 2025, les montants minimaux de la prime de panier varient selon les régions, généralement entre 10,50 € et 14,00 € par jour pour le secteur du bâtiment. Les régions au coût de vie plus élevé accordent des indemnités de repas plus importantes que celles à moindre coût de vie. À noter que dans le secteur des travaux publics (TP), les valeurs sont souvent comparables voire légèrement supérieures, s’échelonnant en moyenne entre 13 € et 14,30 selon les régions en 2025.
Région | Indemnité repas minimale 2025 (par jour) |
Auvergne–Rhône-Alpes | 13,20 € |
Bourgogne–Franche-Comté | 13,00 € |
Bretagne | 14,00 € |
Centre–Val de Loire | 14,00 € |
Corse | 10,50 € |
Grand Est | 13,00 € |
Hauts-de-France | 13,10 € |
Île-de-France (Région parisienne) | 13,30 € |
Normandie | 14,00 € |
Nouvelle-Aquitaine | 13,70 € |
Occitanie | 13,50 € |
Pays de la Loire | 14,30 € |
Provence–Alpes–Côte d’Azur | 13,80 € |
Références : conventions collectives régionales du BTP, barèmes 2025
Chaque entreprise du BTP doit appliquer au minimum le montant prévu dans sa région d’implantation (certains accords locaux ou d’entreprise peuvent prévoir davantage, mais pas moins). Par exemple, un ouvrier du bâtiment en Île-de-France a droit à 13,30 € par jour de chantier comme indemnité de repas en 2025, alors qu’en Corse le minimum est de 10,50 €.
Ces indemnités régionales sont alignées entre les conventions du bâtiment (entreprises artisanales et PME) et des travaux publics, avec de légères différences pour ces derniers comme indiqué précédemment.
Pour connaître précisément la valeur applicable à votre entreprise, il est conseillé de consulter le texte de la convention collective régionale BTP concernée ou de contacter la fédération professionnelle locale (CAPEB, FFB…). Les fédérations du BTP publient régulièrement des tableaux récapitulatifs et mettent à jour ces montants chaque année en janvier.
Dans le cadre juridique prévu par la convention collective des ouvriers du bâtiment ou toute autre mention sur le contrat de travail de vos salariés, le versement d’une indemnité de repas est obligatoire. Il existe toutefois 3 exceptions pour lesquelles l’employeur n’est pas tenu d’offrir une prime de panier :
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Tout ouvrier du BTP a droit à une prime de panier s’il remplit ces deux critères d’attribution : il doit être en déplacement et/ou ne pas pouvoir déjeuner chez lui.
Il n’y a aucune limite de salaire et toutes les catégories socio-professionnelles sont éligibles. L’indemnité de repas peut être allouée aux ouvriers, aux ETAM (Employés, Techniciens, Agents de maîtrise) et aux cadres, dans la mesure où la convention collective de leur région ou leurs contrats le stipulent.
Si les montants versés au titre des indemnités de repas dans le BTP sont fixés par les conventions, leur traitement social et fiscal obéit aux limites définies par l’URSSAF. En effet, l’employeur peut verser ces frais professionnels sous forme d’allocation forfaitaire exonérée de cotisations sociales et d’impôt dans certaines limites.
Au 1er janvier 2025, les plafonds d’exonération des indemnités de repas ont été revalorisés comme suit :
Ces montants représentent les seuils maximums d’exonération : en dessous de ces plafonds, l’indemnité de repas est exonérée de cotisations sociales (charges patronales/salariales) et non imposable pour le salarié.
Au-delà, la fraction excédentaire est considérée comme un avantage en argent devant être réintégré dans l’assiette des cotisations (sauf si l’employeur peut justifier des frais réels supérieurs avec des pièces, ou opte pour un remboursement sur justificatifs).
Concrètement, si une entreprise verse une prime de panier de 14,30 € (par exemple en Pays de la Loire) alors que le plafond URSSAF applicable est de 10,30 € (salarié mangeant sur chantier), elle ne pourra exonérer de cotisations que 10,30 €, le surplus de 4,00 € sera soumis à charges sociales. Il est donc important de vérifier régulièrement les barèmes et de veiller à rester dans les limites d’exonération en vigueur.
Bon à savoir
L’URSSAF assimile l’indemnité de repas BTP à un remboursement de frais professionnels. Si le salarié est en grand déplacement (avec découché), il existe des plafonds plus élevés pour l’indemnité de repas, relevant du barème des grands déplacements (21,10 € en 2025, puis dégressif au-delà de 3 mois).
Par ailleurs, si l’employeur préfère fournir des titres-restaurant plutôt que de verser une indemnité repas, la part patronale des titres est exonérée si elle respecte la réglementation (50 à 60 % de la valeur du titre et ≤ 7,26 € en 2025).
Comment calculer l’indemnité compensatrice de nourriture de vos employés ? Pour vous simplifier la tâche, nous vous avons établi la liste des principales étapes à suivre pour effectuer le calcul des indemnités repas de votre employé du BTP :
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Quel montant appliquer si votre employé est éligible à plusieurs indemnités ? Par exemple, l’un de vos ouvriers doit travailler en équipe de nuit sur un chantier. Et bien, dans ce cas, l’indemnité qui échappe aux cotisations est la plus élevée.
Ici, l’indemnité de repas correspondant donc à celle allouée dans le BTP pour le travail en équipe et de nuit. Votre entreprise est alors exonérée de celle versée dans le cas d’un déplacement sur un chantier.
Dans la limite des montants prévus, les frais de repas sont exonérés de charges sociales et d’impôt sur le revenu. Cependant, dans le cas où le montant du remboursement serait supérieur au montant de l’allocation forfaitaire et que vous ne pouvez le justifier (prouver l’utilisation conforme de l’indemnité par la présentation d’une facture détaillée), la partie excédentaire de ce montant sera soumise à impôt et cotisation.
Attention : les primes ne doivent pas être prises en compte dans le calcul d’une indemnité de licenciement, de congés payés ou encore d’un préavis.
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Les indemnités de repas dans le BTP en 2025 sont un élément incontournable de la rémunération des ouvriers et salariés sur chantier. Les montants minimaux, fixés par les conventions collectives régionales, oscillent entre 10,50 € et 14,30 € par jour selon la région, et doivent être versés à tout salarié ne pouvant déjeuner à son domicile ou disposant d’aucun repas fourni sur place. Une gestion rigoureuse de ces indemnités de repas dans le BTP favorise la conformité légale de l’entreprise et contribue au bien-être des salariés.